Travail du 17 novembre en psychologie

Résumé de la lecture

McCrae, R.-R & Costa, P.-T (2006). Perspectives de la théorie des cinq facteurs (TCF) : traits et culture, Psychologie française, 51, 227-244

Malgré l’élaboration des modèles et des études de la personnalité, aucune de ces deux approches ont établi un lien entre elles. Le dernier exemple de cette approche est celui de la théorie des cinq facteurs.

La psychologie des traits se base sur l’existence des caractéristiques stables influençant leurs comportements et leurs expériences. Malgré certaines controverses, les traits sont alors identifiés comme des fictions cognitives, n’étant sans rapport avec la vraie psychologie de la personnalité. Suite à l’observation de la stabilité longitudinale et de l’utilité prédictive des traits, les différences interindividuelles des traits de personnalité sont stables sur des longues périodes et prédisent certaines caractéristiques comme la créativité.

La structure des traits de personnalité comprend la configuration récurrente d’intercorrélations entre les traits dont l’analyse factorielle intègre un ensemble de variables. Ainsi selon ces variables, les descriptions de celle-ci sont radicalement différentes. Après la constatation des deux psychologues sur la récurrence de cinq facteurs, Goldberg réédite l’analyse en 1983 pour aboutir à la même conclusion sur une structure réplicable de la personnalité. Le modèle était alors composé de trois facteurs : le névrotisme, l’extraversion, l’ouverture à l’expérience. L’application des échelles d’adjectifs étaient dépourvus des mesures « caractère agréable » et « caractère consciencieux ».

Grâce à ce modèle exhaustif, des recherches systématiques sur la personnalité et son rapport avec d’autre sujet ont démontré une grande stabilité hiérarchique dans le temps des cinq facteurs, et l’aspect génétique. Depuis 1990, les cinq facteurs sont mondialement connus et ont été traduits en plus de quarante langues, permettant une comparaison entre les cultures par la moyenne des résultats obtenus.

Malgré la présupposition d’une personnalité modelée par l’expérience et les influences culturelles, les traits de personnalité paraissent au contraire étrangement insensibles à l’environnement. Ainsi les théories traditionnelles de la personnalité ne rendent pas compte des résultats empiriques. Les traits déterminent une structure stable de la personnalité, et ont des tendances fondamentales endogènes liées à la biologie plutôt qu’à l’expérience.

La théorie des cinq facteurs adopte une approche systémique à l’aide de six composantes, intégrées dans un processus dynamique retracé par un schéma des relations de causalité. Celui-ci révèle l’effet indirect des traits sur le comportement par l’intermédiaire des adaptations caractéristiques. L’environnement n’influence pas les traits car des similitudes sont analysées dans les autres cultures.

Jusqu’alors, le postulat de l’influence culturelle par l’intermédiaire des pratiques éducatives était proposé par les théories. D’après Kardiner, la personnalité était à la fois l’effet et la cause. Suite à une réorientation de l’étude par McCrae, trois recherches se dessinent : transculturelles, intraculturelles, interculturelles. Les transculturelles étayent le caractère universel des aspects tels que la structure, le développement et le fonctionnement des traits. Les intraculturelles délimitent les manifestations culturellement spécifiques et les interculturelles les mettent en relation de niveau culturel avec d’autres et les comparent. Hofstede attribue un rôle causal à la culture. Un test d’acculturation démontre une part d’influence culturelle, nécessitant une mise à jour du TCF. Il contient seize postulats non controversés, et trois remis en cause dont la structure, le développement et l’origine. Malgré les recherches génétiques comportementales, des analyses établissent le rôle de l’environnement culturel.

Questions

McCrae, R.-R & Costa, P.-T (2006). Perspectives de la théorie des cinq facteurs (TCF) : traits et culture, Psychologie française, 51, 227-244

1. McCrae, R.-R & Costa, P.-T (2006). Perspectives de la théorie des cinq facteurs (TCF) : traits et culture, Psychologie française, 51, 234

Le schéma du TCF décrit de manière synthétique le processus dynamique des composantes des traits de personnalité reliées par des flèches indiquant le lien de causalité. Ces six composantes intègrent les postulats du TCF. Comme le souligne l’article, les cinq facteurs des traits de personnalité ont une base biologique. De ce fait, seul la flèche de causalité est proposée de la base biologique à la composante des tendances fondamentales. Le deuxième point est aucun lien direct entre les traits et le comportement puisqu’ils n’interagissent que par l’intermédiaire les adaptations caractéristiques.

Dans le cadre d’un processus dynamique, dans quelle mesure les traits de personnalité n’ont-ils pas d’effets directs sur le comportement et peuvent-ils être statiques par cette base biologique ?

1. McCrae, R.-R & Costa, P.-T (2006). Perspectives de la théorie des cinq facteurs (TCF) : traits et culture, Psychologie française, 51, 237-239

Pour faire suite à une étude d’acculturation sur l’évolution des émigrés par rapport aux habitants de leur pays d’origine, il a été clairement mis à jour la possibilité de l’influence de l’environnement. Ce constat a permis une mise à jour du TCF. Néanmoins les préceptes de la génétique persistent dont le processus a été mis en évidence par le schéma (p.234). « La plupart des recherches en génétique comportementale continuent de démontrer le rôle mineur voire nul que joue l’environnement partagé (Bouchard et Loehlin, 2001) et les tentatives ambitieuses visant à isoler les contributions réellement dues à l’environnement non partagé ont pour une grande partie échoué (Reiss et al., 2000). Quelques recherches ont obtenu des résultats qui semblent indiquer toutefois que l’environnement pourrait jouer un certain rôle ».

Dans quelle mesure ne peut-il pas avoir de consensus entre les recherches génétiques comportementales et les environnementalistes ?